-                                              COMITE DE QUARTIER DE LA BALME -

Mémoire d’opposition et de proposition à l’enquête publique SYVROM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici l’étroit sentier de l’obscure vallée:

Du flanc de ces coteaux pendent leur bois épais,

Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée,

Me couvrent tout entier de silence et de paix.

 

Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure

Tracent en serpentant les contours du vallon:

Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,

Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.

 

 

A. de LAMARTINE - Le Vallon -

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

SOMMAIRE

 

1.  PRESENTATION

 

2.  ASSEMBLEE EXTRAORDINAIRE DES HABITANTS DE LA BALME LE 16/9/2003

 

3.  NATURE DES INSTALLATIONS - CASIERS N0 1 - N0 2- N0 3.

 

4.  REGLEMENTATION

 

4.1.Ouvrages documentaires des installations classées

4.2.Arrêtés et circulaires relatifs à l’activité concernée 

4.3. Points importants des textes législatifs

4.3.1.Information de l’ouverture d’enquête publique par arrêté préfectoral

4.3.2.Situation des décharges au 1er juillet 2002 

4.3.3.Arrêté préfectoral du 23/3/2000 autorisant la poursuite de l’exploitation 

4.3.4.Dossier technique

4.3.5.Maîtrise foncière

4.3.5.Protection du paysage

4.3.6.Stratégie de la gestion des déchets

 

5.  ENQUETE PUBLIQUE

 

6 LA DECHARGE DE VIENNE

 

6.1.Historique

6.2.Situation actuelle

6.3. Analyse du problème

7. LES CASIERS DE STOCKAGE

7.1.Technique

7.2.Les casiers N0 1 et N0 2

7.3.Localisation et caractéristiques du casier N0 3

 

8.LE SITE DE MALACOMBE

8.1.Le paysage

8.2.La flore 

8.3.L’isolement

 

9.  GEOLOGIE DU SECTEUR DE MALACOMBE

9.1.Situation apparente 

9.2.Analyse par sismique réfraction 

9.3.Sismicité

 

10.       UNESCO. Patrimoine Mondial de l’Humanité

 

11.       PROPOSITIONS

 

11.1.L’incinération

 

11.1.1.Principe

11.1.2.L’incinérateur de Gerland - LYON SUD 

11.1.3.Les mâchefers

 

11.2.Carrière du Fort du Diable

 

11.3. Localisation des installations

 

12. OBJECTIONS AU PROJET

12.1.Technologie des casiers

12.2.Superposition de quatre installations classées

 

12.3.Respect de la réglementation

12.4.Hygiène et sécurité

12.5.Santé publique

12.6.Risques liés à la géologie et aux erreurs humaines

 

 

13.CONCLUSIONS

 

ANNEXES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1.PRESENTATION:

 

Une enquête publique est ouverte du 8 Septembre au 22 Octobre 2003 pour :

l’extension du casier N0 3 de la décharge gérée parle SYVROM

Cette extension nécessitant la création d’une fosse de 22825 mètres carrés au fond du vallon de Malacombe, la société des carrières MORILLON CORVOL a été pressentie pour son creusement.

Il va en résulter une activité d’affouillement et de traitement des matériaux pendant 15 ans. Le volume des roches extraites sera de 1 680 000 mètres cubes soit 4500000 tonnes.

La société MORILLON CORVOL a déposé une demande d’autorisation, qui comme celle—ci fera l’objet d’un mémoire d’opposition de notre part.

Le SYVROM est un groupement de vingt communes du district de VIENNE, totalisant 85 000 personnes.

Chacune de ces communes, confie au SYVROM, la gestion de ses propres déchets ménagers et urbains.

Les habitants de La Balme, en désacord avec la prolongation de ce programme d’enfouis­sement, qui relève d’une autre époque, ont décidé de présenter un mémoire d’opposition au projet tel qu’il a été présenté.

Toutefois, les habitants de La Balme organisé en Comité, conscients et responsables, ne veulent pas être de simples opposants, mais ils veulent, aussi, être des hommes et des femmes de proposition, pour aboutir à d’autres solutions alternatives. C’est pourquoi nous exprimerons nos idées dans la dernière partie de ce mémoire.

Les collines Sud de Vienne sont bien connues des Viennois, car chaque fois qu’on leur parle de La Balme, ils savent de quoi il s’agit. C’est souvent pour eux, un but de promenade et un lieu de détente, dans un cadre naturel authentique et préservé.

Il n’est pas dans l’intention des habitants de La Balme, de vouloir déplacer le problème vers d’autre commune, d’autre lieu, qui provoquerait de nouveaux levers de boucliers, de nouveaux tracts, de nouvelles pétitions, sans rien résoudre.

En ce début de 2lème siècle, nous possédons les technologies, les matériels, les moyens financiers, que les avancées scientifiques du 19ème et surtout du 20ème siècle, ont mis à notre disposition.

Alors utilisons-les pour construire, préserver, et non pour détruire !

 

2.ASSEMBLEE EXTRAORDINAIRE DES HABITANTS DE LA BALME

 

Le Comité de la Balme, réunit en assemblée générale extraordinaire le mardi 16 Septembre

2003, a décidé à l’unanimité de présenter un mémoire d’opposition, au projet d’extension par

enfouissement des déchets ménagers et assimilés, en créant le casier N0 3 à la décharge de

Saint -Alban - les - Vignes.

Au cours de cette réunion, il a été fait état que le fonctionnement de cette décharge, doit respecter le cahier des charges joint à l’arrêté préfectoral N0 2000 - 1998 du 23 Mars 2000.

Le Comité de La Balme a constaté que la réglementation n’autorisant que les déchets ultimes àpartir du 1er juillet 2002, n’est pas respectée.

En effet, les déchets ménagers et déchets industriels banals ( DIB), sont toujours enfouis sans que les opérations de tri et de traitement préalables soient effectués. De plus, un grand nombre des pneus usagés sont plaçés sur la géomembrane, pour éviter son poinçonnement par les engins de chantier. Or, à partir du 1er juillet 2002, les pneus usagés sont strictement interdits en décharge.

L’analyse objective de la situation actuelle ne montre aucun signe volontaire de mise en conformité avec les textes législatifs.

Le Comité de quartier de La Balme émet également des doutes sur les points suivants:

·        · Récupération du biogaz ( Composition, analyses effectuées ou non et avec quelle périodicité)

·        · Récupération des lixiviats, avec les mêmes remarques que celles du biogaz

 

En conséquence le Comité de quartier de La Balme exige la nomination d’un organisme indépendant du type SOCOTEC, VERITAS .... chargé d’assurer ces contrôles.

Enfin, il est nécessaire qu’un audit soit effectué sur le fonctionnement actuel de cette décharge.

3.NATURE DE L’ INSTALLATION:

 

L’installation projetée sera située dans le profond vallon du ruisseau de Malacombe où se trouvent déjà le casier N0 1 terminé, le casier N0 2 en cours de comblement et la déchetterie ouverte au public.

Elle est nomenclaturée dans la rubrique des installations classées pour la protection de l’environnement et fait l’objet d’arrêtés, circulaires et instructions relatifs aux conditions d’installation et de fonctionnement.

Cette installations est désignée sous le terme:

Extension du casier N03 pour stockage par enfouissement des déchets ménagers et urbains N0 de la Nomenclature : 322. Rayon d’affichage de l’enquête publique : 1 Km. Communes concernées: VIENNE, REVENTIN - VAUGRIS et AMPUIS.

Comme signalé plus haut, il y a aussi:

Une déchetterie pour le public.

N0 de la Nomenclature: 2710.

Communes concernées : VIENNE, REVENTIN - VAUGRIS et AMPUIS.

4.REGLEMENTATION

4.1.Ouvrages documentaires des établissements classés Ces documents sont publiés par:

 

Les éditions des Journaux officiels -

 

 

Ce sont:

Installations classées pour la protection de l’environnement

TOME I

·        ·        Textes Généraux, Nomenclature.

·        ·        Textes mis à jour au 4Janvier 2002

·        ·        Installations classées pour la protection de l’environnement

 

TOME III

·        ·        Arrêtés, circulaires et instructions techniques

·        ·        Edition mise à jour au 14 Novembre 2000

·        ·        Les suppléments de mise à jour depuis les dates indiquées ci-dessus et connus à la date du 1er septembre 2003.

4.2.      Arrêtés et circulaires relatifs à l’activité concernée

 

Nous avons recherché les arrêtés et circulaires règlementant cette activité classée

Ce sont:

pour le stockage des déchets ménagers et urbains:

·        ·        la loi N0 76- 663 du 19juillet 1976

·        ·        le décret N0 77- 1133 du 21 septembre 1977

·        ·        1’ arrêté du 9 septembre 1997

·        ·        la circulaire N0 97/94 du 10 novembre 1997

·        ·        la circulaire et instruction du 26 septembre 1975

·        ·        la circulaire du 5janvier 1995

·        ·        la circulaire du 24 février 1997

·        ·        la circulaire N0 97/417 du 30 septembre 1997

·        ·        l’arrêté du3 avril 2002

 

43.       Points importants des textes législatifs

4.3.1.  Ouverture de l’enquête publique

 

La loi du 21 septembre 1977 article 6 précise:

“Un avis au public est affiché aux frais du demandeur et par les soins du maire de chaque commune dont une partie du territoire est touché par le périmètre prévu àl’article précédent. L’affichage a lieu à la mairie ainsi que dans le voisinage de l’installation proj etée, quinze jours au moins avant l’ouverture de l’enquête publique, de manière à assurer une bonne information du public. L’accomplissement de cet affichage est certifié par le maire de chaque commune où il a lieu”.

4.3.2.  Situation des décharges au 1er juillet 2002

 

La loi N0 76- 663 du 19juillet 1976 article L 541 - 24 du code de l’environnement indique :

“A compter du 1er juillet 2002, les installations d’élimination des déchets par stockage ne seront autorisées à accueillir que des déchets ultimes”

La définition du terme “déchet ultime” peut s’entendre comme déchet n’ayant plus d’activité pouvant altérer les sols, les eaux et l’air tout en étant en contact direct avec ces milieux.

4.3.3.  Arrêté préfectoral du 23 mars 2000

 

L’arrêté du 9 septembre 1997 article 53 et 54 indique:

Article 53 : Le préfet peut imposer la mise en conformité partielle ou totale des conditions d’aménagement, d’exploitation et de suivi de toutes décharges existantes avec les dispositions du présent arrêté. Pour ce faire, et en application de l’article 18 du décret du 21 septembre 1977 susvisé, il peut demander à tout exploitant de présenter une étude de mise en conformité.

Article 54 Pour toute installation susceptible d’être exploitée après le 14 juin 1999, l’étude visée à l’article 53 est obligatoire. Dans ce cas, l’exploitant doit informer de son intention de maintenir l’installation en exploitation après le 14 juin 1999 le préfet du département d’implantation de l’installation et lui adresser l’étude précitée avant le 14 juin 1998.

Cette étude doit permettre de vérifier l’impact sur l’environnementde la zone déjà exploitée et la possibilité de mise en conformité des zones restant à exploiter aux exigences du présent arrêté.

A la suite de sa demande de poursuivre l’activité au delà du 14juin 1999 le SYVROM a obtenu cette autorisation par l’arrêté préfectoral du 23 mars 2000, sous réserve toutefois de la conformité à la loi à partir du lerjuillet 2002. (Mise en décharge des seuls déchets ultimes).

 

4..3.4 Dossier technique

La loi du 21 septembre 1977 article 3 indique:

A chaque exemplaire de la demande d’autorisation doivent être jointes les pièces

suivantes:

JO Une carte à l’échelle de 1/25 000 ou à défaut au 1/50 000 sur laquelle sera indiqué l’emplacement de l’installation projetée;

20 Un plan à l’échelle de i /2 500 au minimum des abords de l’installation jusqu’à une distance qui sera au moins égale au dixième du rayon d’affi chage fixé dans la nomenclature des installations classées pour la rubrique dans laquelle l’installation doit être rangée, sans pouvoir être inférieure à 100 mètres. Sur ce plan seront indiqués tous bâtiments avec leur affectation, les voies de chemin de fer, les voies publiques, les points d’eau, canaux et cours d’eau;

30 Un plan d’ensemble à l’échelle de i /200 au minimum indiquant les dispositions projetées de l’installation ainsi que, jusqu’à 35 mètres au moins de celle - ci, l’affectation des constructions et terrains avoisinants ainsi que le tracé des égouts existants.

40 Une étude d’impact, qui doit énumérer les conséquences de cette installation et

les moyens d’y remédier.

50 Une étude sur les dangers, notamment sur les risques d’un accident et de ses

conséquences.

60 Une notice relative à la conformité de l’installation avec les prescriptions législatives et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité du personnel.

4.3.5.       Maîtrise foncière

 

L’arrêté du 9 septembre 1997 précise:

“Chapitre 11. Localisation du site. Article 9:

La zone à exploiter doit être implantée et aménagée de telle sorte que:

son exploitation soit compatible avec les autres activités et occupations du sol environnantes;

elle ne génère pas de nuisances qui ne pourraient faire l’objet de mesures compensatoires suffisantes et qui mettraient en cause la préservation de l’environnement et la salubrité publique.

 

Elle doit être à plus de 200 mètres de la limite de propriété du site, sauf si l’exploitant apporte des garanties équivalentes en terme d’isolement par rapport aux tiers sous forme de contrats, de conventions ou servitudes couvrant la totalité de la durée de l’exploitation et de la période de suivi du site”.

4.3.6.     Protection du paysage

La circulaire N0 96/ 52 du 2juillet 1996 stipule:

“Compte tenu de la consommation de l’espace causée par les extractions de granulats, il convient d’être particulièrement attentif à la protection du paysage. Il ne suffit pas en effet qu’un projet de carrière concerne une zone dépourvue de toute protection juridique au titre du paysage et de l’environnement pour être autorisé. De nombreux paysages de qualité ne bénéficie pas de protection et il importe que leur préservation soit assurée.”

4.3.6      Stratégie de la gestion des déchets:

la circulaire du 24 février 1997 stipule:

“La réduction de la production de déchets, le développement de la valorisation par recyclage, le compostage ou sous forme d’énergie et la suppression à terme des décharges brutes sont les grandes lignes de la nouvelle stratégie en matière de gestion de nos déchets. Il est clair que la modernisation des pratiques à l’égard des ordures ménagères a mobilisé et va continuer à mobiliser beaucoup d’effort.

Il n ‘y a pas en effet de voie unique ni de solution miracle:

ilfaut à la fois:

·        ·        réduire la production de déchets.

·        ·        promouvoir les collectes séparés et le tri.

·        ·        mieux valoriser les matières qui ont des débouchés rentables.

·        ·        démontrer que les décharges, qui resteront nécessaires pour les déchets ultimes, pourront être exploités sans nuisances.

·        ·        assurer que les usines d’incinération n ‘entrainent pas de pollution atmosphérique.

 

Enfin la mise en application de ces plans doit se faire en respectant scrupuleusement la réglementation en vigueur pour assurer effectivement la prévention des nuisances de toute nature.

Les centres de stockage

Une première série d’interrogation concerne les centres de stockage de déchets qui ne pourront recevoir que des déchets ultimes à compter du 1er juillet 2002. Elle est essentiellement lié à la définition même du déchet ultime”.

5.         ENQUETE PUBLIQUE

 

Le SYVROM a déposé une demande d’autorisation pour l’activité qui la concerne.

Nous nous sommes rendus à la Mairie de Reventin-Vaugris pour consulter les documents techniques comme nous l’avait vivement conseillé un membre de la sous- Préfecture de Vienne.

Il          s’agit d’un important dossier.

 

Par le volume des documents présentés ( notes documentaires, plans, schémas, graphiques, comptes rendus de laboratoires et d’organismes) on peut considérer qu’ils sont inaccessibles àla plus grande partie du public. Dans ce contexte, l’enquête publique n’a pas une grande signification.

 

La multiplicité des informations, leur technicité, le temps nécessaire pour en prendre connaissance, ne sont pas compatible avec le peu de moyen offert pour les lire dans une Mairie.

 

En effet, c’est un dossier particulièrement bien ficellé “, c’est à dire finement étudié pour donner l’impression d’une recherche très poussée et masquer par l’abondance des informations, certaines erreurs et insuffisances que nous voulons mettre en exergue.

 

6.         LA DECHARGE DE VIENNE

 

6.1. Historique

Jusqu’aux années 1950, les déchets ménagers de Vienne exclusivement, étaient déposés sur la rive gauche du Rhône :

au nord de Vienne, à la hauteur du viaduc de chemin de fer, sur le quai Pasteur.

 

Il n’y avait évidemment pas de voie rapide ni les nombreuses habitations actuelles.

Le bord dii Rhône comportait des lônes aux eaux plus ou moins stagnantes. La végétation était constituée de vorgines.

au sud de Vienne, les déchets ménagers étaient déposés sur la rive depuis le quai Frédéric Mistral jusqu’à la chapelle de L’Isle.

Les déchets ménagers de l’époque étaient essentiellement composés de cendres de bois et de charbon, car le chauffage et la cuisine s’effectuaient à partir de ces deux matériaux.

Ces déchets ne contenaient ni plastiques ni emballages.

Inutile d’insister sur le caractère affligeant et nauséabond de ces zones de déchargement.

Le vallon du ruisseau de Malacombe, au sud de Vienne, au pied des collines, était inhabité. Ses parois abruptes étaient couvertes d’une dense végétation naturelle.

Cet endroit dominé par la ferme abandonnée, dite du Pendu, au sommet de la colline, avec un peu plus au nord, les ruines du Fort du Diable, présentait un caractère sauvage mais pittoresque.

Ce lieu était pratiquement inconnu des viennois car peu accessible par manque de moyen de locomotion.

L’ensemble du quartier de l’Isle était occupé par les Jardins Ouvriers et quelques maraichers.

Les habitations étaient rares.

Autant dire que le vallon du ruisseau de Malacombe était propice à déposer les immondices, que déjà à cette époque personne ne voulait voir à sa porte. C’est ainsi qu’est née cette décharge, dans ce coin isolé, bien à l’abri des regards et loin des narines sensibles.

6.2. Situation actuelle

L’évolution de notre société, au cours des décennies qui a suivi les premiers dépots d’ordures, a transformé de fond en comble la partie sud de Vienne.

Elle est maintenant fortement urbanisée et elle a, également, des équipements

scolaires, culturels, sportifs et commerciaux importants. Cette zone n’a plus rien à

voir avec ce qu’elle était au début des années 1960.

Il en résulte que la décharge, qui est toujours là, et qui s’est amplifiée par la création du SYVROM, apparait maintenant comme une injure à l’environnement. Le vallon, qui était d’une singulière beauté, a presque entièrement disparu, puisque barré sur toute sa largeur, par une gigantesque muraille d’immondices, sans doute recouvertes, mais bien présentes physiquement.

Seule la partie supérieure demeure, et doit être préservée, car c’est justement cette zône, qui est gravement attaquée par le projet de carrière, conséquence de la création du casier N03.

6.3.      Analyse du problème

 

La production de déchets ménagers ou urbains est en constante augmentation, car directement fonction du développement démographique, du niveau de vie et des habitudes commerciales.

Comme personne ne veut voir ces déchets s’ accumuler près de chez lui, ni contribuer financièrement à leur traitement moderne, le problème demeure.

Les solutions, qui étaient tout justes admissibles à une époque où la reconnaissance écologique n’existait pas, sont maintenant inacceptables.

Or on peut considérer que le traitement des déchets, pas plus que le développement des énergies renouvelables, n’a jamais fait l’objet d’une véritable réflexion en France.

Contrairement à l’Allemagne, la Suisse et les pays nordiques qui sont très en avance dans ces domaines.


Pourtant les progrès technologiques et l’enrichissement global de notre pays mettent à notre disposition des moyens modernes de traitement de ces déchets.

Au plan politique on ne perçoit pas une réelle volonté de résoudre ces problèmes, pas plus d’ailleurs au niveau des populations, tant qu’elles ne sont pas concernées directement.

Pourtant ce problème, tout comme la détérioration de la couche d’ozone ou l’effet de serre devront être sérieusement pris en compte, si on ne veut pas voir l’homme disparaitre sous sa propre technologie.

Cette tâche n’incombe pas seulement aux politiques: c’est l’affaire de tous!

7.         LES CASIERS DE STOCKAGE

 

7.1  Technique

 

Le principe est simple mais naïf. Il s’agit de créer une zone indépendante des milieux extérieurs et dans laquelle seront stockés les déchets. Pour ce faire le casier repose sur le sol qui constitue une barrière passive. On vérifie que les paramètres de perméabilité du sol sont conformes aux paramètres fixés par la législation. En cas d’insuffisance, la barrière passive est complétée par des apports d’argile en couches successives. Les parois latérales sont constituées de digues périphériques par creusement ou apports de matériaux talutés. Sur cette barrière passive est placée une géomembrane étanche et un système de drainage pour collecter les jus de fermentation et les eaux de pluie qui ont percolées à travers les déchets ( lixiviats). Au terme de la phase de remplissage qui durent des années, un système de récupé­ration du biogaz est placé en partie supérieure puis recouvert par une couverture semi-perméable et engazonné. Les deux systèmes, lixiviats et biogaz doivent être normalement collectés à un réseau général pour la récupération et le contrôle. Le tout doit être complèté par un fossé périphérique de récupération des eaux de pluie et par le forage de trois puits piézométriques pour le controle de la qualité des eaux souterraines ( vérification de la pollution par les lixiviats).

En fin d’exploitation le casier terminé est suivi pendant au moins trente années.

7.2. Les casiers N01 et N0 2

 

Le début du remplissage du casier N0 1, s’apparente à une gestion de décharge sauvage puisque il remonte aux années 1960. Par la suite et surtout à son achève­ment il semble avoir été équipé d’un système de récupération du biogaz. En ce qui concerne la collecte des lixiviats, il y a plus qu’ un grand doute.

Le casier N0 2, dont le démarrage remonte à l’année 2000, il ne semble pas avoir bénéficié des dispositifs de récupération des lixiviats au début du remplissage. Celui-ci sera achevé fin 2005 et le système de récupération du biogaz sera alors installé au moment de la couverture finale.

7.3. Localisation et caractéristiques du casier N0 3

 

Le projet envisagé par le SYVROM est de creuser une immense fosse dans le rocher, au fond du vallon de Malacombe. Il sera configuré en partie SUD du casier N02 et en continuité avec lui. Terminé le casier N0 3 aura la forme d’un dôme dont le sommet sera à la cote + 250 mètres.

Il sera composé de sept alvéoles totalisant 22 825 mètres carrés au sol, soit pour une hauteur de 40 mètres ( pondération de l’effet tronconique ) un volume de déchets de 913 000 mètres cubes ou 913 000 tonnes. Il sera totalement comblé en 2021.

8.         LE SITE DE MALACOMBE

8.1         Le paysage

 

Ce site est unique dans la région: l’entaille et la profondeur du vallon, ses parois abruptes et escarpées, sa végétation naturelle et spécifique (rare dans la région), son caractère sauvage, font que cet endroit aurait dû être préservé des atteintes de l’homme.

Avant l’installation du dépot d’ordures, la partie inférieure du vallon de Malacombe était le siège d’une végétation extrêmement dense ( forêt ripisylve ). La remontée du ruisseau jusqu’à la paroi granitique infranchissable était diffiçile mais magni­fique. Ce paysage a été dévasté par le dépot d’ordures, mais il en subsiste encore quelques traces à gauche après le portail du SYVROM.

8.2.La flore

 

Le vallon de Malacombe compte tenu de son orientation SW - NE présente deux types principaux de végétation, le versant rive gauche, à l’ombre-, est du type alpin. Le versant rive droite (qui va être dévasté ), au soleil, est du type méditerranéen avec la présence de l’érable de Montpellier et du micocoulier. Le fond du vallon était, avant la présence de la décharge, le siège d’une végétation dense comme nous l’avons signalé précedemment. Tout ce secteur qui est classé ND au POS, donc protégé, a conservé son caractère sauvage originel et impressionnant, d’où son nom: Malacombe.

8.3.L’isolement

Ce site n’est pas particulièrement isolé si l’on tient compte, d’une part , qu’il est situé à peu de distance du quartier de l’Isle, qui est maintenant un grand quartier de la ville de Vienne, et d’autre part qu’il est bien accessible, dans sa partie supérieure par différents chemins ruraux, très fréquentés par les promeneurs.

Si on le considère comme isolé, c’est qu’il a été fermé au public par la municipalité de Vienne, pour les activités que l’on sait.

9.    GEOLOGIE DU SECTEUR DE MALACOMBE

9.1 Lit du ruisseau de Malacombe

 

Le dépot des ordures ménagères qui a commencé dans ce secteur, en toute discrétion ,vers la fin des années 1950, début des années 1960, s’est effectué sans aucune règle administrative et technique puisque celles-ci n’existaient pas.

Ces décharges se sont faites dans le lit inférieur du ruisseau et continuent depuis sans qu’aucun pouvoir politique ne s’émeuve de cette situation. Or ces décharges sont un défi à la Nature qui ne manquera pas, tôt ou tard, de se manifester violemment.

En France, ces dernières années, des évènements tragiques ont eut lieu parce que l’on avait construit dans le lit des cours d’eaux, pourtant abandonné par le fleuve ou la rivière depuis des décenmes.

9.2. Structure géologique de la zone:

 

Le secteur de Vienne est singulier dans la mesure où il a été le théatre de la poussée des Alpes sur le Massif Central. Le couloir rhodanien s’est formé par effondrement du massif granitique, ce qui fait que les deux rives du Rhône sont identiques du point de vue structure géologique.

Les nombreuses failles, situées de part et d’autre du Rhône, sont les témoins de ces énormes forces de compression qui ont fracturé la zône.

La carte” VIENNE” éditée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), montre qu’il existe deux systèmes de faille dans la région de Vienne. Le premier est une faille orientée sud-ouest nord-est qui commence à hauteur de la gare de Vienne et se termine aux environs du quartier des Guillemottes. Le deuxième est un système plus complexe de deux failles parallèles et d’une troisième concourante. Ce système étant à l’emplacement exact de la carrière projetée.

Autre élément important à signaler, la présence des anciennes mines d’argent, de zinc et de plomb qui ont été exploitées du 17ème au 20ème siècle. La présence de ces gisements est le témoignage des fractures géologiques.

Ces mines étaient souterraines et situées à la Poipe, tout à coté de la carrière projetée.

Enfin, la carte du BRGM signale des glissements de terrain dans le secteur de la Poipe.

La note documentaire du BRGM précise:

“Glissements de terrains. Les petits glissements de terrains sont fréquents à la

surface des alluvions glaciaires. Ils sont dus en général aux phénomènes de solifluxion pendant la période wurmienne, mais ils peuvent se poursuivre encore actuellement.

D’autres terrains, tel le Plio-Villafranchien, possédant une notable matrice argileuse peuvent montrer le même phénomène. Seuls les plus importants ont été matérialisés sur la feuille, car tous les versants en sont le siège”.

Il faut ajouter que ce sont au niveau des failles actives que se produise les seismes ou tremblements de terre.

D’autre part, il est très vraisemblable que ce sont ces failles qui ont donné la courbure particulière du Rhône à Vienne.

9.3.Sismicité

 

Bien que Vienne ne présente pas un danger potentiel important de sismicité, le risque n’est pas nul. Des tremblements de terre ont eu lieu dans l’histoire, et nous en connaissons au moins un, rapporté par les chroniques de l’histoire. En effet, l’HISTOIRE DU DAUPHINE, publiée sous la direction de Bernard Bligny, Privat Editeur 1973, rapporte page 82:

“En 468, comme le rapportent les Chroniques de Saint Denis et Sigebert, un tremblement de terre secoua Vienne, où le palais fut détruit par un incendie, tandis que les loups pénétraient dans la ville.”

Nous avons interrogé l’Institut de Physique du Globe à Strasbourg, qui nous a confirmé, que si cette secousse est due à une faille, celle-ci est active et le phénomène se reproduira immanquablement, étant donné que l’activité d’une faille s’apprécie sur une période de plusieurs milliers d’années.


 

10.       UNESCO. PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITE

 

La ville de Vienne est universellement connue pour sa longue histoire et ses monuments romains et moyenâgeux.

Peu de villes dans le monde ont un si riche et divers passé historique. Que Vienne ne soit pas inscrit au palmarès du Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO pour sa protection, son développement et son rayonnement, peut sembler étonnant. Mais il est une certitude que si tel avait été le cas, l’inscription à ce palmarès n’aurait pas été facile et ne le sera pas plus dans le futur, avec ce contexte particulier.

En effet, que Vienne soit à la fois un centre culturel et historique de première importance qui draine chaque année des milliers de touristes pour la ville elle-même et son site et également des milliers de spectateurs au Théatre Antique, pendant l’été, pour divers festivals,et soit, en même temps, le dépotoir des immondices de la ville elle-même, passons! mais qu’elle le soit également pour un ensemble de communes environnantes et bientot d’autres ville du département de l’Isère, parce que les décharges doivent fermer, peut laisser chacun de nous perplexe devant ce paradoxe.

11.       OBJECTIONS AU PROJET

11.1.           Technologie des casiers

 

Les casiers N0 1 et N0 2 ont été cômblés en grande partie suivant le principe des décharges brutes. On peut considérer que l’ensemble du site a été contaminé par des fuites de lixiviats totalement incontrolés. Le futur casier N0 3 s’apparente à une procédure de traitement à long terme, plus de cinquante ans de contrôle et de suivi.

La technologie compliquée et difficile à mettre en place sur de vastes chantiers de

plein air en présence de lourds engins s’apparentant au secteur des travaux publi­ques, donc très rustiques, font que la fiabilité de ces systèmes est incertaine C’est ce que nous avons appelé plus haut: un principe simple mais naif.

 

Les coûts d’investissements et de fonctionnement sont élevés compte tenu du peu de résultats obtenus. Le creusement du casier N0 3 entraine une convention de fortage pour l’exploitation d’une carrière, avec pour conséquence immédiate, la destruction d’un site, ce qui n’a pas de prix.

Le stockage à long terme des déchets nécessite une organisation de surveillance et de contrôle pendant des dizaines d’années. Donc des coûts prohibitifs.

 

L’énergie potentielle des déchets n’est pratiquement pas récupérée. Seule une très faible partie par le biogaz peut 1’ être, mais seulement après couverture du casier. Il sert à alimenter de petites installations, avec des systèmes compliqués et couteux, donc non rentable économiquement. L’essentiel de l’énergie est dissipée dans l’amoncellement sous forme d’énergie calorifique.

 

Sur le plan pratique l’expérience que nous avons de ce qui se passe en France, nous montre, hélas! que peu d’années après la fermeture du centre, ce site sera livré à lui-même, faute de crédit. Même cloturé, qui peut dire aujourdhui, comment vont évoluer des matières aussi différentes les unes des autres, stockées sur des dizaines de mètres et par millions de tonnes.

 

Les talus situés coté canal de dérivation , bien qu’ayant fait l’objet d’une étude de stabilité ( TALREN 97), pas très facile à comprendre, peuvent subir des glissements de terrain à la suite des tassements et obstruer le canal. Celui-ci devrait donc être protégé, soit par sa surélévation , soit par construction d’une barrière tout le long du parcours où son niveau est inférieur à la base du talus.

S’agissant d’un stockage, il présente un caractère provisoire, dans l’attente de nouveaux procédés de traitement ou d’élimination. L’étude technique de l’enquête publique prévoit cette reprise ( paragraphe 3.5.5.7 réversibilité ). On peut donc alors légitimement se demander: à quoi aura servi cette destruction du vallon? N’est-il pas temps de se poser, dès maintenant, la question du choix de la solution parmi les autres possibilités alternatives?

11.2.         Superposition de quatre installations classées

Pendant toute la période de 2004 à 2018, soit pendant quinze ans, il y aura sur ce même site, quatre types d’activité, qui ont chacune leurs propres risques et nuisances.

Rappelons ces activités:

·        ·        Déchetterie ouverte au public.

·        ·        Centre d’enfouissement des déchets.

·        ·        Carrière d’affouillement. (Front de taille côtes de + 200 à + 315 )

·        ·        Traitement des matériaux (Broyage et concassage)

 

Prétendre que ces activités ne vont pas interagir entr’elles relève de l’optimisme irresponsable.

Enfin la règle des 200 mètres s’applique, aussi, pour ces deux activités, ce qui conduit à l’impossibilité du projet.

La logique voudrait que les deux objectifs soient réalisés consécutivement et non simultanément : lorsque l’on construit une maison, on commence par creuser les tranchées de fondation et seulement ensuite, les maçons interviennent.

D’autre part, nous sommes dans une période, où les réflexions nécessaires auront pour effet de modifier profondément le problème des déchets. Ce qui nous apparaît comme solution aujourdhui, sera sans doute désuet, dans trois ou cinq ans. Donc s’engager dans une voie, sans possibilité de retour, pour dix huit ans, nous semble contraire à un jugement de prudence.

Deux points d’observation encore:

1.      1.      Le résultat visé est de creuser une capacité de stockage de 950 000 m3, pour stocker des déchets. Nous ne comprenons donc pas pourquoi , cette mission effectuée, il devrait subsister pendant des millénaires, une trace, sous forme de front de taille de la cote + 240 à la cote + 315. Un raccordement judicieux du fond de fosse avec les parois naturelles du vallon, permettait de laisser intacte la partie supérieure du vallon. A notre connaissance, un vallon s’évase normalement du bas vers le haut, et il ne pouvait pas y avoir de parois en surplomb au dessus de la fosse. La solution qui a été retenue devait être avant tout lucrative: business is business.

2.      2.      Restons encore logique. L’objectif c’est dissimuler des déchets. Alors observons la nature: les animaux creusent, font leur besoins naturels et rebouchent. Il faut

donc les imiter, mais il faut creuser en plaine, non dans un vallon. En effet, une plaine correctement réimplantée après remplissage, ne va pas attirer l’attention. Par contre un vallon bouché, contre toute nature, ne manquera pas d’intriguer les

générations qui vont suivre et elles se poseront, à juste titre, des questions sur l’intelligence de nos décideurs actuels.


 

11.3. Hygiène et Sécurité

 

C’est la suite du paragraphe précédent, mais dont les réponses appartiennent au Comité d’Hygiène et Sécurité et également à l’inspection du travail qui jusqu’à présent n’ont pas encore donné leur avis.

·        ·        Les principaux problèmes étant:

·        ·        Dangerosité de l’activité carrière par les chutes de pierres et les mouvements de camions. Abattage des roches par tirs de mine.

·        ·        Bruits et poussières de l’activité broyage concassage.

·        ·        Odeurs, émanations et biogaz du centre d’enfouissement.

·        ·        Présence du public sur le site pour la déchetterie.

 

Tous ces risques et nuisances à quelques mètres les uns des autres, donneront quelques matières à réflexion pour les responsables qui devront donner ou non leur aval.

11.4.Santé publique

Ce paragraphe est à lui seul un vaste programme, dans la mesure où il s’agit d’apprécier les répercussions, sur la santé, des nombreux composés chimiques ou organiques, qui sont répandus dans l’atmosphère, à l’occasion de ces activités. Mêmes si on les rencontre, dans les analyses, à des doses infinitésimales, leur action, à court, moyen ou long terme, peut déclencher des maladies spécifiques aux produits considérés. Ceci est d’autant plus dangereux, qu’ils ne sont pas forcément perçus, puisque n’appartenant pas à des substances odorantes. Une règle générale prévaut: c’est de les capter dès leur émission et de les traiter. Dans le cas d’une décharge à ciel ouvert, celà nous semble particulièrement problématique.

Des articles de la presse spécialisée indiquent que les centres d’enfouissement doivent être éloignées des agglomérations. De plus, les femmes enceintes et les enfants ne doivent pas habiter près de ces centres.

Le risque n’est donc pas anodin.

11.5.   Risques liés à la géologie et aux erreurs humaines

 

Toutes les informations, mesures et analyses, montrent que le vallon de Malacombe a été le siège de puissants mouvements géologiques au cours de la poussée des Alpes sur le Massif Central. Tout le système est parcouru de failles et de mylonites (roches broyées). Depuis celles qui apparaissent sur les cartes spécialisées de

1’ IGN, jusqu’à celles qui ont été mises en évidence par le laboratoire de sismique réfraction. Une faille entoure même complètement le flanc du vallon de Malacombe qui va être le siège du front de taille ( voir le plan 8 /12 de l’annexeH). Sur ce flanc, rive droite du ruisseau de Malacombe, on trouve également deux zones parallèles de roches broyées, avec à l’intérieur de chacune d’elles une suspicion de faille. Ces deux zones de roches broyées commencent sur le plateau à la cote + 315 et se termine dans le lit du ruisseau de Malacombe à la cote + 200.

Ce secteur est le témoignage de l’effondrement du massif granitique qui à laissé place au sillon rhodanien. Il est à l’origine de la courbure du Rhône à cet endroit, ce qui est une singularité du site de Vienne, comme nous l’avons dit précedemment.

Au cours d’une visite à la documentation de L’ADEME de Lyon, nous avons pris connaissance d’une évaluation technique, sous forme de questionnaire, permettant d’apprécier la faisabilité d’un projet de décharge pour un site donné. La hiérarchie des réponses se situant de la valeur 0, sans importance sur le projet, à la valeur 5, hautement préjudiciable voire rédhibitoire à la réalisation de ce même projet. Or à la partie géologie du secteur, si la réponse est positive à la question “y-a-t-il des failles sur le site projeté”, le nombre à reporter est: 5, donc redhibitoire!

Le vallon de Malacombe est non seulement constellé de failles mais également broyé par les effets de la tectonique. Ce site était donc impropre à recevoir une décharge et le sera pour toujours.

Curieusement, l’étude d’impact ne fait aucun commentaire sur cet aspect risqué de la géologie, alors qu’elle se montre prolixe, à deux reprises, sur l’arrivée probable d’un hibou sur les fronts de taille. Même s’il s’agit du Grand-Duc, l’avantage procuré par cet hibou, n’est pas comparable aux problèmes de sécurité et de santé des citoyens.

Précaution verbale? on écrit quand même, “les tirs de mine seront adaptés à la géologie” et les éboulis des zones broyées seront utilisés comme décoration sur les risbernes. Voilà de quoi ravir les écologistes!

Autre absence de ce rapport, la présence des mines d’argent, de zinc et de plomb de La Poipe, qui ont été exploitées du 17ème au 20ème siècle. Ce sont de très vastes mines sur 9 niveaux, assorties d’une galerie d’évacuation qui va de ces mines jusqu’à la Nationale 7, où se trouvaient les usines de traitement. Ces mines et la galerie ont été envahies par les eaux et représentent un volume de plusieurs millions de mètres cubes. Cet ensemble situé à 250 mètres des tirs de mine, résisteront-elles aux puissantes ondes de choc? En cas de désordre dans la stabilité de ces mines, des millions de mètres cubes d’eau pourront se déverser sur le secteur de Vaugris, avec les conséquences imaginables pour les populations et les biens matériels.

Egalement, il n’est pas fait mention du gazoduc en provenance des installations pétrolières de Méditerranée. Il s’agit d’une importante tuyauterie où circule le gaz sous haute pression. Il est régulièrement balisé avec des bornes jaunes et sa direction est EST - OUEST (parallèle au vallon de Malacombe ). Il passe égale­ment à La Poipe ( décidément cet ancien monastère du 16ème siècle, est l’objet de toutes les “bonnes “intentions de l’homme) à 350 mètres des tirs de mine. Nous demandons par conséquent que les propriétaires et gestionnaires de ce gazoduc soient informés et formulent leurs conclusions à propos de ce projet.

De plus, l’amoncellement des déchets ménagers de la cote + 165 à la cote + 250, qui obstrue le vallon sur toute la largeur du lit mineur du ruisseau de Malacombe, ne constitue t’il pas une erreur humaine magistrale ? Quelles en seront les consé­quences à partir d’un orage, type cévenol, sur les plateaux en amont?

Sur ce sujet, nous avons recherché quel était l’importance du bassin versant du ruisseau de Malacombe. Celui-ci est alimenté par deux ruisseaux, celui des Etangs et celui de Roisson qui se rejoignent au sud du hameau également appelé Roisson (Voir plan). Ils drainent l’ensemble du plateau, depuis les hauteurs du Télégraphe où ils prennent naissance, jusqu’au fond du vallon de Malacombe. La superficie du bassin versant est de : 4,87 Krn2 et non de 3,8 Km2 comme indiqué dans la dem­ande. Un calcul montre que le débit au niveau du casier N0 2 serait de 290 m3 par

seconde, pour un orage de 300 mm pendant deux heures. Le dépot d’ordures pourra-t-il résister à un tel débit? C’est plus qu’incertain.

Et que dire de la pression au sol ( 5 Kg/cm2) de l’amoncellement des ordures, sur un sol hétérogène et fracturé.


 

11.6.   Conformité à la réglementation. Il y a trois points essentiels:

 

Premier point :

L’arrêté du 9 septembre 1997 précise que la zone exploitée doit se trouver à au moins 200 mètres des limites de propriété du site. En conséquence elle ne doit pas empiéter sur les propriétés d’autrui, d’où le certificat de maitrise foncière qui est demandé au dossier d’autorisation préfectorale.

Sur la commune de Vienne, à quelques écarts près facilement redressables, la maitrise foncière est réelle. Par contre, elle ne l’est pas sur la commune de Reventin

Vaugris, puisque la zone des 200 mètres empiète en profondeur; à l’ouest, au sud-ouest et au sud, sur les propriétés riveraines. Il en résulte des servitudes de fait, non entérinées par des conventions. Elles sont donc illégales.

 

Le règlement du POS différentie les zones NDd, pour la réception des ordures ménagères et la zone ND qui est une zone protégée. La contrainte de 200 mètres est liée à l’activité de la décharge; elle doit être en zone NDd, donc en aucun cas déborder en zone ND.

L’article L.512-1 de la loi N0 76-663 du 19juillet 1976 indique entre autres:

“La délivrance de l’autorisation, pour ces installations, peut être subordonnée notamment à leur éloignement des habitations, immeubles habituellement occupés par des tiers, établissements recevant du public, cours d’eau, voies de com­munication, captages d’eau”.

Or la zone exploitée n’est à aucune distance du ruisseau de Malacombe, qui est un cours d’eau, ni du chemin de La Poipe à Vienne, qui est une voie de communica­tion, puisque tous deux ont été proprement ensevelis sous des tonnes d’ordures ménagères. Qui a permis cette illégalité et où sont les textes justificatifs? A noter que le cours inférieur du ruisseau de Malacombe figure toujours au cadastre comme il l’a toujours été et également le chemin de Vienne à la Poipe. De plus une maison repérée 13 sur le cadastre de Reventin-Vaugris section AC et figurant sur la déclaration de maitrise foncière du dossier SYVROM, n’existe plus physiquement ayant été démolie et recouverte par les immondices au cours de l’activité de la décharge. De même la maison Masson située sur le plateau et toujours à proximité de la décharge a été démolie au mois d’août 2003, apparemment sans permis de démolir. Le canal de dérivation du ruisseau de Malacombe depuis la cote + 250 jusqu’à la cote + 165 ne figure pas non plus sur le cadastre. Ceci est irrégulier, car on n’aurait dû procéder à des permis de démolir, des permis de construire ou àla rigueur à des déclarations de travaux. Ces formalités administratives obligatoires permettant la mise à jour du cadastre.

Au vu du cadastre, la décharge de Saint-Alban n’existe pas, le ruisseau de Mala­combe, le chemin de La Poipe à Vienne et la maison N0 13 sont toujours bien en place, alors ne changeons rien et fermons ce qui existe illégalement. Restaurons ce lieu et rendons-le à la population.

Pour ce qui concerne les 200 mètres à l’intérieur du site de propriété, le SYVROM esquive le problème avec une désinvolture qui a de quoi inquiéter.

On écrit en effet:

“1.5.8. Zone des 200 mètres

Tous les terrains dans un rayon de 200 mètres autour de la zone d’exploitation du centre de stockage sont classés en zone NDd et NC, inconstructible.”

Comme nous l’avons énoncé plus haut, la zone des 200 mètres est intrinsèquement liée à l’activité décharge, donc être entièrement située en zone NDd. De plus le SYVROM doit en être propriétaire ou justifier d’une convention de servitude signalée dans le dossier de demande d’autorisation. Il y a ainsi une double infrac­tion à la loi et aussi une situation illégale qui existe depuis sa création en 1968 (date officielle d’ouverture ). En conséquence, non seulement il n’y pas possibilité d’extension, mais de plus, on doit procéder à sa fermeture. Ce que nous deman­dons. Voir les deux plans justificatifs ci-joint en annexe.

Premier plan: débordement sur les propriétés riveraines avec servitude de fait.

Deuxième plan: l’impossibilité technique d’installation depuis 1968.

 

Deuxième point :

A partir du 1er juillet 2002, les décharges ne doivent accueillir que des déchets ultimes . Or, non seulement cette clause n’a pas été respectée, mais les projections sur l’avenir ne sont pas crédibles, puisque basées sur la centrale thermique de Loire-sur-Rhône, qui est toujours en activité pour les besoins de EDF. Les études de tranformation de cette centrale, l’instruction de l’établissement classé, la réalisation des nouveaux équipements et les mises au point, renvoient àdes dates lointaines, la mise en conformité de la décharge de Vienne. C’est un motif supplémentaire de fermeture. En effet, la lecture de l’arrêté préfectoral N0 2000-1998 du 23 mars 2000, n’autorise pas la mise en décharge des déchets ménagers bruts au-delà du lerjuillet 2002 et elle ne représente pas une dérogation. On constate simplement que la Préfecture “ferme provisoirement les yeux” en attendant que le SYVROM présente une solution crédible.

 

Troisième point :

Nous avons l’information qu’un habitant de La Balme a été sollicité par le SYVROM pour une demande de convention de servitude sur deux terrains situés à proximité de la décharge. Cette convention formulée en Février 2003 porte sur une durée de 40 + 30 ans, soit 70 ans. La vision du SYVROM est étonnante, car depuis 1976 il sait qu’il n’y aura plus que des décharges de déchets ultimes en 2002, ce qu’il n’a pas réussi à respecter, mais il sait déjà qu’il doit prévoir un casier N0 4 qui sera rempli dans les 40 années àvenir, avec en prime un suivi post-exploitation (?) de 30 ans.

S’il prétend qu’au 1er janvier 2007, il ne sera mis en décharge que des produits ultimes avec la solution incinération à Loire-Sur Rhône, il n’apporte néanmoins aucune preuve que ce calendrier sera respecté.

En effet, d’après les informations en notre possession, il semble que ce sera EDF qui sera maître d’oeuvre de la transformation, mais celui-ci ne s’est pas engagé sur un quelconque programme. Or, sans vouloir dénigrer les capacités d’EDF à traiter ce problème, il n’en demeure pas moins vrai que ce projet, mené par un service public, peut aussi bien voir le jour dans seulement 10 ou 20 ans.

12.  PROPOSITIONS

 

12.1.L’incinération

12.1.1.   Principe

 

Combustion des déchets ménagers, après triage sélectif, dans une chambre de combustion en présence d’air ( oxydation).

Avantages :

·        ·        Elimination efficace d’importants volumes de déchets ménagers

·        ·        Récupération énergétique pour production d’électricité avec raccordement au reseau EDF. Possibilité simultanée de chauffage urbain et industriel. A titre d’information, une installation d’incinération brûlant les quantités actuelles mis en décharge produirait 13 MWh au lieu de 0,47 MWh pour le biogaz.

·        ·        Résidus de combustion composés de machefers dont la plupart peuvent être utilisés pour des travaux de voiries.

 

Inconvénients

 

·        ·        Sans contrôle des températures de combustion et traitement des fumées l’incinération est le siège d’ émissions importantes de poussières, de gaz

·        ·        (comme les dioxines et les furannes) et d’acides.

 

12.1.2.   L’incinérateur de Gerland Lyon-Sud de la COURLY

 

Il est situé sur l’avenue Tony Garnier, a proximité immédiate des installations sportives de Lyon ( OL et LOU ), du palais des sports, du Centre de transfusion sanguine, de l’Institut MERIEUX, de plusieurs Sociétés importantes comme TECHNIP, le Centre technique du Cuir  Sa conception et son look à l’exception de sa cheminée de 60 mètres ne font pas penser à un incinérateur de déchets ménagers. A l’extérieur comme à l’intérieur on ne détecte pas la moindre trace de cette activité. Tout est propre et net. Voir plan ci-joint

Ses caractéristiques sont :

 

·        ·        déchets incinérés : 270 000 tonnes / an

·        ·        machefers : 67 000 tonnes / an

·        ·        cendres et gateaux de filtration: 5000 tonnes / an

·        ·        production électrique: 60 000 MWh / an raccordés sur EDF

·        ·        chauffage urbain:150 000 MWh thermique / an (40000 logements)

·        ·        livraison à l’industrie: 20 000 MWh thermique / an

·        ·        recyclage ferraille : 3 500 tonnes / an vers les acieries.

 

12.1.3.   Les mâchefers

Caractéristiques des différents mâchefers:

·        ·        Mâchefers à faible fraction lixiviable catégorie “V” utilisables pour la voierie

·        ·        Mâchefers intermédiaires catégorie “M” utilisables après maturation

·        ·        Mâchefers à forte fraction lixiviable catégorie “S” à mettre en décharge

 

12.2.La carrière du Fort-du-Diable

 

Cette carrière, abandonnée depuis 1968, nécessite une réhabilitation, qui s ‘inscrira dans le développement harmonieux du quartier de 1’ Isle et de Saint Alban. Cette tâche est certainement ardue, compte tenu des fronts de taille très élevés et abruptes. Aussi nous proposons qu’un concours soit organisé entre plusieurs architectes paysagistes et urbanistes.

La restauration de ce site, serait alors l’occasion d’utiliser efficacement les

mâchefers destinés aux travaux de voirie, et les gravats des entreprises locales. L’activité qui va en résulter ne peut pas être considérée comme un déplacement de nuisances, mais bien au contraire, être vu comme une volonté de création d’un espace agréable, pour les habitants de ces quartiers.

Cette restauration terminée, les mâchefers utilisables pourraient, d’une manière générale, être aussi employés pour réhabiliter les carrières désaffectées et les friches industrielles.


 

1.2.3.Localisation des installations.

 

Nous avons abordé uniquement la voie incinération, dans la mesure où elle est maintenant au point et opérationnelle dans de grands centres urbains, comme Paris et Lyon, et plus modestement à Bourgoin-Jallieu. Il y a certainement d’autres solutions alternatives, de traitements de ces déchets, par les voies chimiques, physiques ou bactériologiques, en milieu confiné. Mais comme elles demanderont encore beaucoup de temps pour une application industrielle, elles ne peuvent pas faire l’objet d’une approche dans cette étude.

L’incinération des déchets ménagers doit être considérée comme partie intégrante de l’activité industrielle. Elle sera donc installée dans les zones, que l’on a prévu, et où ils existent déjà d’autres installations. Que l’administration impose les règles d’implantation, en fixant les distances, nous semble une évidence. Mais essayer de placer un incinérateur, dans un lieu isolé, comme on la fait pour les décharges sauvages et comme on continue à le faire pour des décharges qui le sont un peu moins, est une erreur.

 

13.       CONCLUSIONS

Arrivé au terme de ce mémoire, force est de constater que ce projet d’extension du casier N0 3 ne peut pas recevoir notre adhésion.

Donc nous nous y opposons formellement !

Non seulement nous nous y opposons, mais nous demandons l’arrêt programmé de la décharge de Saint Alban pour une fermeture définitive, au plus tard fin 2004, et nous demandons aussi le déstockage planifié des ordures ménagères déposées sur ce site depuis les années 1960.

En dehors des observations sur beaucoup de sujets que nous venons d’exposer, certains termes relevés dans les dossiers techniques, nous ont à la fois surpris et choqué. Ce sont les mots:

“caché, dissimulé, derrière une ligne de crête, au fond du vallon, n’est pas visible, ne pourra pas être vu » montrant une volonté évidente de dissimulation : ce n’est pas une attitude responsable et courageuse! Que le traitement des déchets soit un problème, intrinsèquement lié à nos sociétés contemporaines de consommation, ne peut pas être nié, mais faire la politique de l’autruche et manoeuvrer en sous-main, pour faire adopter des solutions d’un autre âge, celà n’est pas tolérable.

Que penser, aussi, de la rédaction des “PRESCRIPTIONS TECHNIQUES “du SYVROM pour la demande d’autorisation préfectorale de prolongation d’activité au-delà du 14juin 1999. En effet, on peut lire page 2 de ce document paragraphe 1.7. Implantation, un extrait très largement amputé de l’article 9 de l’arrêté du 9 septembre 1997 puisque seul apparaît texte suivant:

“La zone à exploiter doit être aménagée de telle sorte que son exploitation soit comptatible avec les autres activités environnantes et ne génère pas de nuisances qui ne pourraient faire l’objet de mesures compensatoires suffisantes”.

alors que l’on aurait dû lire :

“La zone à exploiter doit être implantée et aménagée de telle sorte que:

·        ·        son exploitation soit compatible avec les autres activités et occupations du sol environnantes;

·        ·        elle ne génère pas de nuisances qui ne pourraient faire l’objet de mesures compensatoires suffisantes et qui mettraient en cause la préservation de l’environnement et la salubrité publique.

Elle doit être à plus de 200 mètres de la limite de propriété du site, sauf si l’exploitant apporte des garanties équivalentes en termes d’isolement par rapport aux tiers sous formes de contrats, de conventions ou servitudes couvrant la totalité de la durée de l’exploitation et de la période de suivi du site”.

En gras les parties escamotées.

Ce document est annexé à l’arrêté préfectoral N0 2000-1998 du 23 Mars 2000. Ces prescriptions techniques n’ont pas fait l’objet d’une remarque de la préfecture, comme elle aurait due normalement le faire. Ces prescriptions n’ont-elles pas été vérifiées, ou a-t’on considéré que l’article 9 ne concernait pas la décharge de Saint-Alban?

De notre point de vue les textes de loi existent non seulement pour le citoyen de base mais aussi pour les collectivités territoriales. Elles doivent les respecter. Dans le cas de la décharge de Saint- Alban, les distances par rapport aux propriétés riveraines, au cours d’eau, à une voie de communication, ont été délibérément ignorées. De plus, les affectations du POS ne sont pas conformes à ce qu’elles devraient êtres. Il eut fallu réviser le POS avant de déposer la demande d’autorisation.

Parmi les solutions alternatives, peu nombreuses il est vrai, l’incinération présente un intérêt évident par l’élimination physique des déchets, la récupération énergétique, la faible part des déchets enfouissables ( moins de 2 % ) en site de classe 1, la valorisation des mâchefers pour les entreprises de travaux publics.

Au plan de l’activité du SYVROM, les actions doivent être transparentes et contrôlables en permanence par des organismes de vérification indépendants et nous renouvelons notre demande d’audit sur la gestion actuelle.

Un code de l’environnement et des Directives Européennes ont été édictées pour préserver la planète. Que l’on essaie de les contourner et faire aboutir des projets qui apporteront l’inconfort, l’insécurité, les maladies et la destruction d’un magnifique vallon, ne peut pas et ne sera pas admis.

 

Le Comité de Quartier de La Balme

 

ANNEXES

 

 

·        ·        Diverses photos aériennes de la décharge actuelle

·        ·        Plan de localisation de la décharge et occupation du sol avec la règle des 200 mètres

·        ·        Plan de l’occupation de la décharge en respectant la réglementation

·        ·        Plan du bassin versant du ruisseau de Malacombe

·        ·        Plan géologique du vallon de Malacombe

·        ·        Plan de localisation de l’incinérateur de LYON - GERLAND

 

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