COMITE DE QUARTIER DE LA BALME

Mémoire d’opposition à l’enquête publique MORILLON CORVOL

 

 

SOMMAIRE

 

1. PRESENTATION DU PROJET

 

2. NATURE DE L’ACTIVITE

 

3. OBSERVATIONS LIMINAIRES

 

3.1.       Acceptation de l’autorisation

 

3.2.       Discussions sur le mode opératoire

 

3.3.       Autre alternative non abordée

 

4. CIRCULAIRES ET ARRETES RELATIFS AUX CARRIERES

 

5. POINT IMPORTANT DES TEXTES LEGISLATIFS

 

6 ASPECTS PAYSAGERS DU SITE DE MALACOMBE

 

6.1.       Le paysage

 

6.2.       La flore

 

6.3.       L’isolement

 

7. RISQUES NATURELS ET RISQUES LIES AUX ACTIVITES

 

7.1.       Le bassin versant du ruisseau de Malacombe

 

7.2.       La sismicité

 

7.3.       Les anciennes mines de La Poipe

 

7.4.       Le gazoduc GDF

 

7.5.      La décharge

 

8. GEOLOGIE DU SECTEUR

 

8.1.       Analyse générale

 

8.2.       Analyse par sismique réfraction

9. IMPACTS DE L'ACTIVITE         CARRIERE

 

9.1.       Le bruit et les poussières

 

9.2.       Les tirs de mine

 

9.3.       Les mouvements de camions

 

9.4.       La cicatrice post-exploitation

 

10. OBJECTIONS AU PROJET

 

11. CONCLUSIONS


 

 

1. PRESENTATION:

 

Une enquête publique est ouverte du 8 Septembre au 22 Octobre 2003 sur -

 

L’ouverture dune carrière d’extraction et la création d’une installation de

 

broyage et concassage des matériaux d’une capacité de 1680 000 m3.

 

La demande d’autorisation a été effectuée par la société:

 

MORILLON CORVOL

 

 

2.NATURE DE L’ACTIVITE:

 

Le syndicat de communes SYVROM a fait une demande d’extension de la décharge de Saint -Alban par création du casier N03.

 

La réalisation de ce casier passe par le creusement d’une fosse au fond du vallon de Malacombe. La nature rocheuse du sol et des parois nécessite l’intervention d’un carriériste.

 

D’où la demande d’autorisation préfectorale de la société MORILLON CORVOL.

 

Les deux activités sont nomenclaturées aux établissements classés suivant les désignations ci-dessous:

 

 

 

a)         Une exploitation de carrière par afouillements.

 

N0 de la Nomenclature: 2510-3. Rayon d’affichage de l’enquête publique: 3 Kms.

Communes concernées: VIENNE, REVENTIN-VAUGRIS, LES COTES

D’AREY, JARDIN, SAINTE COLOMBE, SAINT-CYR-SUR- LE- RHONE,

AMPUIS et SAINT ROMAIN EN GAL.

 

Quantité de matériaux à extraire: 1 680 000 M3. soit 4.500.000 Tonnes

 

b)         Une installation de broyage concassage de matériaux.

 

Puissance installée supérieure à 200 kW

N0 de la nomenclature: 2515-1. Rayon d’affichage de l’enquête publique: 2 Kms.

 

Communes concernées: VIENNE, REVENTIN-VAUGRIS, AMPUIS et SAINT­CYR-SUR-LE-RHONE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

3. OBSERVATIONS LIMINAIRES

 

3.1.      Condition d’acceptation de l’autorisation

 

La demande d’autorisation de la société MORILLON CORVOL ne pourra être examinée que dans la mesure où celle du SYVROM aura été elle-même acceptée. L’activité carrière n’étant que la mission d’un travail à façon confié par le SYVROM.

 

Le Comité de Quartier de La Balme, après étude des dossiers techniques, a parallèlement formulé ses observations au SYVROM dans un mémoire d’opposition et de proposition remis au Commissaire-Enquêteur.

 

3.2.      Discussions sur le mode opératoire:

 

Le principe en soi est simple puisqu’il s’agit de creuser une fosse, en fond de vallon, destinée à recevoir, par la suite, des déchets ménagers ultimes.

 

Une anomalie s’impose, à première vue, si l’on considère qu’au terme de ces deux travaux (creusement, remplissage), il va subsister une cicatrice indélébile sur la colline de Malacombe,

de la cote + 240 à la cote + 315.

 

Une étude du fond de fosse avec raccordements progressifs aux parois naturels, aurait permis de préserver l’intégralité de la partie supérieure du vallon, tout en assurant le parfait maintien de ces parois . A notre connaissance, un vallon est par définition évasé du bas vers le haut et il ne peut pas y avoir des parois en surplomb pouvant invoquer des problèmes de sécurité.

 

Autre anomalie, le volume stocké par le SYVROM sera de 950 000 m3, mais celà ne veut pas dire qu’il faut extraire 950 000 m3 de roches, étant donné qu’une grande partie des déchets sera stockée en partie haute, donc hors excavation. Or le volume des roches à extraire est de 1 680 000 m3 soit près du double que celui nécessaire. Cette différence ne fait l’objet d’aucun calcul ni d’aucune justification.

 

La réalisation d’un ouvrage s’effectue, en général, par ordre successif pour éviter tous les problèmes d’interférences et de sécurité lorsque deux actions différentes sont exécutées simultanément. Dans le cas qui nous intéresse il fallait interrompre l’activité de la décharge pendant le creusement de la fosse. Celle-ci réalisée et les installations de carrière repliées, le SYVROM pouvait reprendre son activité.

 

3.3.      Autre alternative non discutée

 

Dans la mesure où l’objectif est de stocker des déchets, il parait normal de rechercher les solutions, qui permettent de les intégrer le plus efficacement possible dans la nature. S’agissant d’une fosse, il eut été rationnel de choisir un site de plaine, qui après remp­lissage aura le même aspect qu’avant. Un exemple est la zone de l’Isle, vers le stade de rugby où des tonnes d’ordures ont été ensevelies pendant les années 1950 et où l’on a construit dessus. A notre connaissance, les personnes qui font leurs achats ou du sport dans ce secteur, ignorent totalement ce qu’elles ont sous leurs pieds. Il n’y a pas de trace et l’environnement a été totalement respecté. Autrefois, il y avait la plaine, aujourd’hui, il y a toujours la plaine! Par contre dans le cas du vallon de Malacombe, les générations qui vont suivre ne manqueront pas de s’interroger, à la fois sur l’obstruction du vallon et sur la cicatrice indélébile de la colline. Ils formuleront aussi quelques propos acides sur cette manière d’opérer et pourront se poser quelques questions sur les capacités intellectuelles des décideurs de notre soi-disante époque moderne et évoluée.


 

4. CIRCULAIRES ET ARRETES RELATIFS AUX CARRIERES:

 

Ce sont les articles suivants:

 

·        la circulaire du 22juin 1994

·        la circulaire du 23 juin 1994 -

·        l’arrêté du 22 septembre 1994 -

·        la circulaire du 11janvier 1995 -

·        la circulaire du 9 Mai 1995 -

·        la circulaire N0 96/ 52 du 2juillet 1996

·        l’arrêté du 10 Février 1998

·        l’ arrêté du 23 Février 1998

·        la circulaire N0 96/48 du 16 mars 1998

·        l’ arrêté du il mai1998

·        l’arrêté du 24janvier 2001

·        1’ arrêté et l’instruction du 20 août 1985

·        1’ arrêté du 23 janvier 1997

·        le décret N0 94 /603 du 11juillet 1994

 

5.POINT IMPORTANT DES TEXTES LEGISLATIFS

 

Protection du paysage

 

La circulaire N0 96/ 52 du 2juillet 1996 stipule :

 

“Compte tenu de la consommation de l’espace causée par les extractions de granulats, il convient d’être particulièrement attentif à la protection du paysage. Il ne suffit pas en effet qu’un projet de carrière concerne une zone dépourvue de toute protection juridique au titre du paysage et de l’environnement pour être autorisé. De nombreux paysages de

qualité ne bénéficie pas de protection et il importe que leur préservation

soit assurée.”

 

6.ASPECT PAYSAGER DU SITE DE MALACOMBE:

 

6.1.      Le paysage

 

Ce site est unique dans la région: l’entaille et la profondeur du vallon, ses parois abruptes et escarpées, sa végétation naturelle et spécifique (rare dans la région), son caractère sauvage, font que cet endroit aurait dû être préservé des atteintes de l’homme.

 

Avant l’installation du dépôt d’ordures, la partie inférieure du vallon de Malacombe était le siège d’une végétation extrêmement dense ( forêt ripisylve ). La remontée du ruisseau jusqu’à la paroi granitique, infranchissable, était diffiçile mais magni­fique. Ce paysage a été dévasté par le dépôt d’ordures, mais cependant il en subsiste encore quelques traces à gauche après le portail du SYVROM.

 

6.2.      La flore

 

Le vallon de Malacombe compte tenu de son orientation SW - NE présente deux types principaux de végétation, le versant rive gauche, à l’ombre, est du type alpin.

 


 

Le versant rive droite (qui va être dévasté ), au soleil, est du type méditerranéen avec la présence de l’érable de Montpellier et du micocoulier. Le fond du vallon était, avant la présence de la décharge, le siège d’une végétation dense comme nous l’avons signalé précédemment. Tout ce secteur qui est classé ND au POS, donc protégé, a conservé son caractère sauvage originel et impressionnant, d’où son nom : Malacombe.

 

6.3. L’isolement

 

Ce site n’est pas particulièrement isolé, si l’on tient compte, d’une part, qu’il est situé à peu de distance du quartier de l’Isle, qui est maintenant un grand quartier de la ville de Vienne, et d’autre part qu’il est bien accessible, dans sa partie supérieure par différents chemins ruraux, très fréquentés par les promeneurs.

 

Si on le considère comme isolé, c’est qu’il a été fermé au public par la municipalité de Vienne, pour les activités que l’on sait.

 

7. RISQUES NATURELS. RISQUES LIES A L’HOMME

 

7.1.      Bassin versant du Ruisseau de Malacombe

 

Nous avons recherché quel était l’importance du bassin versant du ruisseau de Malacombe. Celui-ci est alimenté par deux ruisseaux, celui des Etangs et celui de Roisson qui se rejoignent au sud du hameau également appelé Roisson ( Voir plan). Ils drainent l’ensemble des plateaux, depuis les hauteurs du Télégraphe, où ils prennent naissance, jusqu’au fond du vallon de Malacombe. La superficie du bassin versant est de : 4,87 Km2 et non de 3,8 Km2 comme indiqué dans la demande. Un calcul montre que le débit au niveau du casier N0 2 serait de 290 m3 par seconde pour un orage de 300 mm pendant deux heures. Le dépot d’ordures pourra-t-il résister à un tel débit? C’est plus qu’incertain.

 

7.2.      Sismicité

 

Bien que Vienne ne présente pas un danger potentiel important de sismicité, le risque n’est pas nul. Des tremblements de terre ont certainement eu lieu dans l’histoire et nous en connaissons au moins un, rapporté par les chroniques de l’histoire. En effet, l’HISTOIRE DU DAUPHINE publiée sous la direction de Bernard Bligny, Privat Editeur 1973, rapporte page 82:

 

“En 468, comme le rapportent les Chroniques de Saint Denis et Sigebert, un tremblement de terre secoua Vienne, où le palais fut détruit par un incendie. tandis que les loups pénétraient dans la ville.”

 

Nous avons interrogé l’Institut de Physique du Globe à Strasbourg qui nous a confirmé que si cette secousse est due à une faille, celle-ci est active et le phéno­mène se reproduira immanquablement, étant donné que l’activité d’une faille s’apprécie sur une période de plusieurs milliers d’années.

 

7.3.      Les anciennes mines de La Poipe

 

Les propriétaires des terrains, sous lesquelles sont situées d’anciennes mines d’argent, de zinc et de plomb, nous ont signalé que ces vastes mines sont actuellement envahies par les eaux (plusieurs millions de mètres cubes).

 

 


Une des galeries liant ces mines à l’ancienne usine de Vaugris, débouche au bord de la Nationale 7. Une rupture dans la stabilité de ces mines et de cette conduite

pourrait conduire à déverser des millions de mètres cubes sur la Nationale 7 avec les dégats matériels et humains que l’on peut imaginer.

 

7.4.      Le gazoduc

 

Il existe, dans ce secteur, un gazoduc en provenance des installations pétrolières de Méditérannée. Il s’agit d’une importante tuyauterie où circule le gaz sous haute pression. Il est régulièrement balisé avec des bornes jaunes et sa direction est EST-OUEST (parallèle au vallon de Malacombe). Il passe également à La Poipe ( décidément cet ancien monastère du 16ème siècle, est l’objet de toutes les “bonnes” intentions de l’homme) à 350 mètres des tirs de mine. Nous demandons par conséquent que les propriétaires et gestionnaires de ce gazoduc soient informés et formulent leurs conclusions à propos de ce projet.

 

 

7.5.      L’activité décharge

 

Actuellement le casier N01est plein et le casier N0 2 est en cours de remplissage. Si l’autorisation était donné pour le casier N03, les ordures ménagères seraient empilées de la cote + 165 à la cote + 250, soit sur 85 mètres de dénivelé. La pression sur les terrains est de l’ordre de 5 kg/cm2.

 

Les casiers sont situés en bordure immédiate du canal de dérivation du ruisseau de Malacombe. Comme nous l’avons vu précédemment, il peut être le siège de phénomènes météorologiques graves, se passant sur les plateaux en amont, et celà pourrait bouleverser l’ordonnancement de ces casiers. N’oublions que ces déchets sont stockés dans le lit inférieur du ruisseau, ce qui est une erreur.

 

8.GEOLOGIE DU SECTEUR

 

8.1.      Analyse générale

 

Le secteur de Vienne est singulier dans la mesure où il a été le théâtre de la poussée des Alpes sur le Massif Central. Le couloir rhodanien s’est formé par effondrement du massif granitique, ce qui fait que les deux rives du Rhône sont identiques du point de vue structure géologique.

 

Les nombreuses failles situées de part et d’autre du Rhône sont les témoins de ces énormes forces de compression qui ont fracturé la zone.

 

La carte VIENNE” éditée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières

(BRGM) montre qu’il existe deux systèmes de faille dans la région de Vienne. Le premier est une faille orientée sud-ouest nord-est qui commence à hauteur de la gare de Vienne et se termine aux environs du quartier des Guillemottes. Le deuxième est un système plus complexe de deux failles parallèles et d’une troisième concourante. Ce système étant à l’emplacement exact de la carrière projetée.

 

Autre élément important à signaler, la présence des anciennes mines d’argent, de zinc et de plomb qui ont été exploitées du 17ème au 20ème siècle. La présence de ces gisements est le témoignage des fractures géologiques.

 

Ces mines étaient souterraines et situées à la Poipe, tout à coté de la carrière projetée.

 

 

 


 

Enfin la carte du BRGM signale des glissements de terrain dans le secteur de la Poipe.

 

La note documentaire du BRGM précise:

 

Glissements de terrains. Les petits glissements de terrains sont fréquents à la surface des alluvions glaciaires. ils sont dus en général aux phénomènes de solifluxion pendant la période wurmienne, mais ils peuvent se poursuivre encore actuellement.

D’autres terrains, tel le Plio-Villafranchien, possédant une notable matrice argileuse peuvent montrer le même phénomène. Seuls les plus importants ont été matérialisés sur la feuille, car tous les versants en sont le siège”.

 

Il faut ajouter que ce sont au niveau des failles actives que se produise les séismes ou tremblements de terre.

 

D’autre part, il est très vraisemblable que ce sont ces failles ‘qui ont donné la courbure particulière du Rhône à Vienne.

 

8.2.      Analyse par sismique réfraction

 

Les résultats du laboratoire d’analyse par sismique réfraction montrent que tout le vallon est parcouru de failles et de mylonites ( roches broyées>.

Ils complètent ainsi les informations qui apparaissent sur les cartes spécialisées de 1’ IGN. Une faille entoure même complètement le flanc du vallon de Malacombe qui va être le siège du front de taille ( voir le plan 8I12 de l’annexe H). Sur ce flanc, rive droite du ruisseau de Malacombe, on trouve également deux zones parallèles de roches broyées, avec à l’intérieur de chacune d’elles une suspicion de faille. Ces deux zones de roches broyées commencent sur le plateau à la cote + 315 et se termine dans le lit du ruisseau de Malacombe à la cote + 200.

 

9. IMPACTS DE LA CARRIERE

 

9.1.      Bruit et poussières

 

Par rapport au bruit, les chiffres annoncés dans les documents techniques sont peu fiables, dans la mesure où ils sont parcellaires. La situation réelle sera inévitablement  différente, car les transmissions par écho sur les parois du vallon seront à un niveau plus élevé que ceux indiqués.

 

Par rapport aux poussières, tout n'est que supposition, mais il parait certain qu’une attention doit être accordée à la silice contenue en grande quantité dans les micaschistes. Ce n’est donc pas un problème aussi anodin qu’on veut bien le dire.

 

9.2.      Les tirs de mine

 

Le 12 Décembre 2002, un tir d’essai a été effectué. Apparemment ce tir était constitué de 3 forages de 10 à 12 mètres de profondeur avec une maille de 4 m x 4 m. Dans chaque forage étaient placés soit 39,5 kgs soit 45 kgs d’explosifs. C’est à dire au total 124 kgs. Il semble que le tir était décalé dans le temps.

Toutefois l’explosion a été ressenti par les habitants des maisons riveraines qui ont cru au passage du mur du son d’un avion. Si les appareils de mesures ont révélés des résultats conformes à la réglementation, les commentaires qui accompagnent cet essai, sont peu clairs.

 


En effet il est question dtenvisager dans I’exploitation future des charges de 580 kg, permettant d’abattre en un seul tir 5000 tonnes 5000 tonnes de roches. Les conditions de l’essai sont donc très nettement dépassées ce qui implique que les mesures effectuées ne sont pas significatives.

 

9.3.Les mouvements de camions

 

Le volume d’extraction des roches s’élèvera à  1.680.000 M3 soit 4.480.000 Tonnes.

 

Le volume d’extraction annuel sera de 105 000 M3 soit 280 000 Tonnes en moyenne pouvant être porté à 135.000 M3 soit 350.000 Tonnes au maximum

 

Le nombre de rotation des camions sera de 70 en moyenne.

 

Si l’on considère en plus, les camions des déchets ménagers et les camions des entreprises amenant des gravats de démolition, on arrive à 130 rotations / jour soit 260 passages, car si un camion vient, il faut bien qu’il reparte. Ce nombre de passages détermine, au pont ferroviaire de la RN7, à l’entrée de la

carrière, et où il sera installé un feu tricolore, un camion toutes les une minute 50 secondes en moyenne.

 

Le trafic poids lourd sera augmenté de 45 % sur la portion de la RN 7 empruntée, la D4 et le Boulevard. Pacatianus.

 

Un tel trafic risque de provoquer des accidents et de graves problèmes de circulation, avec dans ce secteur la présence d’un important lycée, des stades et la zone commerciale.

 

9.4. La cicatrice de la carrière

 

Malgré les précautions écrites, il subsistera pour toujours une cicatrice sur cette colline de la cote ± 250 à la cote + 315. Contrairement aux dires du rapport technique elle sera vue de beaucoup d’endroits de la zone sud de Vienne, notamment des voies de communication comme l’autoroute A 7, la RN 7, la RN 86, la ligne de chemin de fer Marseille - Paris et depuis le Rhône, où s’effectue un tourisme fluvial de plus en plus important.

 

10 OBJECTIONS AU PROJET

 

Elles sont nombreuses,

 

1)      Le secteur est fragilisé au plan géologique et l'on peut redouter à juste titre des mouvements incontrlés de terrains pouvant avoir de sérieuses conséquences.

 

2)      La présence d’anciennes mines qui ne sont ni entretenues ni contrôlées et le passage d’un gazoduc à haute pression au dessus de ces mines, laissent planer de redoutables conséquences si des désordres se produisent dans les galeries et les salles d’exploitation.

 

3)      L’installation d’une décharge dans le lit même du ruisseau de Malacombe est au départ une erreur fondamentale. Qu’il ne se soit pas déjà produit une catastrophe, relève de la chance. Continuer dans cette voie c’est de l’inconscience. Il faut rappeler que les eaux du plateau jusqu’au sommet du Télégraphe à 408 mètres d’altitude passent dans ce vallon étroit.

 

4)      Le mouvement des camions est incompatible avec ce secteur surchargé en pleine zone commerciale, avec le lycée, le collège d’enseignement général, la maison de retraite de Notre Dame de L’Isle et les importantes installations sportives.

 

 

 

5)       La présence simultanée sur le même site de deux activités classées, fait peser de grands risques aux personnels qui vont y travailler pendant de longues années. Irrationalité des programmes de travaux.

6)       Mauvais choix du site. Si l’on veut enfouir les derniers déchets ultimes il faut choisir des plaines qui peuvent être réutiliser par la suite, sans détérioration du paysage. De toutes façons, on ne bouche pas un vallon! C’est stupide comme démarche et peu glorieux.

 

7)       Le site de Vienne est remarquable par son encadrement de collines et la grandeur de son fleuve. Par conséquent, on n’y installe pas une carrière, qui est la machine à défigurer l’espace, par excellence!

 

8)       Un rapport technique insuffisant, ne prenant pas la totalité des problèmes en compte et en mésestimant beaucoup de risques.

 

11.       CONCLUSIONS

 

Le Comité de Quartier de La Balme est une association consciente et responsable. Elle est aussi soucieuse de l’intérêt des habitants de La Balme que des nombreux visiteurs quotidiens qui viennent parcourir ces lieux paisibles, miraculeusement préservés. Elle se sent chargée d’une mission de préservation pour ce secteur, afin que les générations futures puissent en bénéficier longtemps encore.

 

Que l’Homme sache, et se persuade, qu’il n’est pas le propriétaire de la planète Terre, mais le bien modeste locataire temporaire. La règle veut, dans ce cas, qu’il rende le lieu qu’il a occupé, dans le même état où il l’a pris.

 

Le Comité de Quartier de La Balme dénonce ce projet, comme il a déjà dénoncé le projet du SYVROM, et il s’oppose formellement à l’ouverture de cette carrière et au traitement des matériaux.

 

 

 

 

Le Comité de Quartier de La Balme

 

 

 

 

 

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