Editorial janvier 2005 : "L'intérêt
général".
Vous
avez supporté 40 ans la décharge de Saint-Alban, avec
des nuisances à croissance exponentielle, des odeurs
absolument intenables jour et nuit, préparez-vous à
accueillir la méga décharge du futur, la plus grande du
Nord-Isère , pour au moins 18 ans, sachant qu'une
concession a été demandée pour 70 ans (cf rapport du
commissaire)...
Et
pour les plus anciens qui ont subi la carrière de l'Isle,
rappelez-vous les années 60' et votre jeunesse :
préparez-vous à accueillir celle présentée par la
société Morillon-Corvol, celle qui a été baptisée du
terme délicat "d'affouillement" par nos chers
élus !
OUI,
TRES BIENTOT, EN PLUS, UNE NOUVELLE ET GIGANTESQUE
CARRIERE D'EXTRACTION DE ROCHES GRANITIQUES A 200 M
DES HABITANTS...
Avec
la panoplie habituelle des carrières d'extraction
granitique :
Tirs
de mine, concasseurs, bruits, poussières, pollutions,
circulations intenses de camions !
On
veut nous faire croire que les décharges ne sentent pas
et que la carrière moderne est silencieuse, propre, sans
nuisance... D'ailleurs, ce n'est pas une carrière, mais
un "affouillement".
Vienne
deviendrait donc un paradis de silence, d'écologie, d'air
pur, un vrai pays de cocagne...
On
nous endort, les élus viennent d'organiser une
distribution de tracts aux contribuables que nous sommes
(c'est-à-dire avec notre argent) pour, d'une part
rejeter la faute sur l'ancienne municipalité, et d'autre
part accuser la poignée de nantis qui a le privilège de
vivre tout près de la décharge, c'est à dire tout
Vienne sud et les collines avoisinantes, d'être
responsable du surcoût inévitable du traitement des
déchets...
Curieusement,
Lyon, avec plus d'un million d'habitants, a adopté des
solutions modernes depuis longtemps :
Tri
sélectif, recyclage dans des usines spécialisées,
incinérateurs à Gerland et Rillieux, stockage des
déchets réellement ultimes, et Vienne en serait
incapable ?
Pourtant
les promesses électorales du député maire actuel de
Vienne étaient claires : "je m'opposerai
formellement à cette extension...." Lire son écrit plus bas
dans cette page... On nous aurait menti ?
Vous
lirez que le commissaire enquêteur nommé par le préfet
de l'Isère s'est opposé aux 2 projets d'extension et de
carrière. Un commissaire officiel ! Et pourtant, le
président du pays d'agglomération Viennois n'a de cesse
de discréditer le commissaire et son travail, pour faire
passer en force son
projet de carrière et de méga décharge.
La
dernière trouvaille du Syvrom et de ses pairs est "l'intérêt
général".
Donc
pour le "bien commun", il leur faut sans faute
créer une carrière par le biais d'une société privée
et agrandir coûte que coûte la décharge.
Bilan
:
Voici
le document officiel du Syvrom qui se félicite de ses
"délicieuses idées", voire de sa "bienveillance"
à l'égard des ses concitoyens, pour leur concocter ce
qui leur avait toujours
manqué : La plus grande décharge du Nord-Isère et la
plus belle carrière du moment !
Le
Syvrom dont la gestion aurait dépassé 2,5 milions d'euros
de déficit
n'est jamais à cout d'idées pour imposer les siennes à
une population qui ne peut que subir ses nuisances, dans
la plus grande confidentialité... Heureusement, le
président d'agglomération du pays viennois veille sur
son poulain, et son office aurait récemment injecté 1
million d'euros dans la caisse du SYVROM pour combler en
partie son gouffre financier.
Ces
"brillants gestionnaires", qui n'ont pu semble t-il
être reçus au concours de l'E.N.A, ont tout de suite
pensé faire payer la note aux habitants, en prétextant
la responsabilité de "quelques" nantis voisins
(+ de 7000 ! ) de leur décharge et le coût de l'incinération
devenu soudain nécessaire. Ce traitement par
incinération balbutie juste depuis fin 2004 pour
seulement le 1/4 du volume des ordures ménagères, mais
le tri sélectif n'est toujours pas prévu à la source,
et les déchets industriels continuent d'affluer de
toutes parts, etc...
Donc
les habitants du pays Viennois payent déjà la note, bien que tout continue
pour l'instant, sensiblement comme avant...
Gouverner,
c'est prévoir, on pourrait penser qu'il s'agit de
provisionnement des futurs frais ?
Mais
comment expliquer, à défaut de le combler ce déficit
financier ?
Le Syvrom s'était pourtant contenté d'enfouir pendant 4
décennies contre argent dans ce qui fut jadis une
vallée magnifique surplombée de vignobles, des millions
de tonnes d'ordures mélangées ! Mais le déficit est
là, énorme, comme la décharge, insondables...
A
la lecture de ce document, à l'article 4, vous lirez qu'un
recours de plus était possible.
Il
était indispensable de le faire, surtout à titre privé,
en y mettant la forme, mais de toute urgence, c'est à
dire en LR/AR avant le 11 décembre 2004.
Si
personne n'avait fait quoi que ce soit, il ne nous
resterait plus que les prières et les chants pour
éviter le pire, ou les supplications à nos 2 chers
élus, le président d'agglomération du pays Viennois et
le député maire de Vienne...
La
vilaine histoire continue...
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