COMMUNES DE VIENNE ET REVENTIN-VAUGRIS

 

 

Projet d’affouillement en vue de l’extension du centre de stockage des déchets ménagers et assimilés

 

 

Enquête publique

 

 

 

 

2-Conclusions

 

 

 

 

         Novembre 2003

 

 

 

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CONCLUSIONS MOTIVEES DE L’ENQUETE

 

 

 

Suite aux réflexions exposées dans ce rapport, et notamment parce que:

 

-        L’affouillement est justifié par les besoins d’extension de la décharge

 

-        Les matériaux  à extraire sont de bonne qualité.

 

-        L’exploitation de granulats en roche massive va dans le sens de la réduction

-        des carrières en  matériaux alluvionnaires.

 

-        Les impacts paysagers sont réduits par la localisation du projet en fond de vallon.

-        Le site est desservi par un complexe de routes et autoroutes qui facilite la commercialisation des matériaux entre Lyon et Valence

-        L’entreprise affirme qu’aucun impact négatif lié aux vibrations des tirs de mines, ne sera perçu.

-        L’entreprise affirme que les niveaux de bruit seront maintenus en deçà des seuils réglementaires.

 

-        L’entreprise affirme avoir l’expérience de sites situés à proximité des villes et donnant satisfaction aux riverains.

 

-        L’entreprise s’engage à mettre en place une commission de suivi dotée de moyens de contrôle et de propositions.

 

-        Toutes les communes qui se sont exprimées par une délibération ou par la voix de leur maire souhaitent réaliser l’affouillement en vue de l’extension de la décharge à l’exception de la commune de Reventin-Vaugris.

 

Je pourrais donner un avis favorable au projet d’affouillement, mais les réserves seraient nombreuses, parce que:

 

-        Le lien entre l’accroissement des capacités de la décharge à 950 000 m3 et  l’affouillement de 1 680 000 m3 n’apparaît pas être une obligation. Seul un  remodelage du fond et des parois est nécessaire pour exploiter la capacité de stockage du vallon pendant environ I0 ans. La pression économique semble plus justifier le dossier d’affouillement que la nécessité d’extension du centre de stockage des déchets.



-        L’impact du bruit sera important sur les propriétés voisines et sur l’ensemble du quartier de l’Isle, sans que des compensations paraissent possibles. Au mieux, des aménagements de double-vitrage sont proposés

pour les riverains les plus proches.

 

-        L’entreprise semble minimiser l’impact du risque bruit en présentant les simulations uniquement dans l’étude de l’impact sur la santé et en concluant à un niveau de nuisance tolérable. Considérant l’encaissement du vallon de Malacombe, le bruit des installations de concassage n’est pas jugé comme prépondérant alors que ces dernières sont bruyantes (65 db a 100 m) et elles seront placées à un niveau supérieur au toit actuel du

casier n01. L’interférence des multiples sources de bruit n ‘est pas calculé et les effets de l’écho non plus.

 

 

-        L’augmentation des camions semi-remorques accroît l’impression de zone industrielle, au milieu du quartier de l’Isle,. à la fois résidentiel, commercial et aménagé d’équipements publics (lycée, collège, terrains de sport). Cette situation renforce l’insécurité liée à l’intensité du trafic.

 

-        Une gestion optimale des poussières par une réduction à la source et par un traitement adéquate à l’intérieur du site, devrait permettre de réduire les émissions pour satisfaire à un niveau de risque tolérable.        

Ainsi, même si l’impact sanitaire du aux poussières apparaît négligeable au regard des normes,  il est évident que le site sera empoussiéré et que les vents disperseront ces poussières, modifiant la qualité de vie actuelle,

 

-        Le milieu naturel (faune, flore, eau et le paysage du vallon, repérés comme intéressants dans l’état initial sont par la suite du dossier considérés comme des valeurs négligeables. Ils seront défrichés, déplacés, dérivés, modifiés sans précaution. A terme, le réaménagement du site laissera un espace fortement perturbé.

 

-        L’abandon des anciennes mines de plomb de la Poipe et le remplissage de
          ses cavités par de grands volumes d’eau présentent, par un risque de
          rupture non évalué. une atteinte potentielle à la sécurité, en dehors du
          projet de carrière. Bien que les experts en tirs affirment que le niveau des
          vibrations n’altèreront pas la structure souterraine de la mine, il
          conviendrait de vérifier la stabilité du conditionnement des eaux des
          galeries.
          L’étude d’impact présente des carences, notamment pour le chapitre relatif
          à faune et pour ceux non développés concernant les prélèvements dans le
          ruisseau de Malacombe.

         

-        La nécessité de mettre en conformité le POS de Reventin-Vaugris pour permettre l’exploitation de carrière dans la zone NDd.

 

-        La population s’est fortement mobilisée pour faire connaître les nuisances

prévisibles qu’elle refuse de subir pendant 15 ans.

 

Compte tenu du fait que, l’affouillement ne se justifie, par définition, que par

l’extension de la décharge, et que mon avis pour ce projet est défavorable ;

et pour les raisons énumérées ci-dessus,

 

 

j’émets un avis défavorable au projet d’affouillement en vue de l’extension de stockage des déchets.

 

 

Michel PUECH,

le 27 novembre 2003

 

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