Source : http://www.rtl.fr/info/article.asp?dicid=208526

 

Belgique 30/07/04

 

 

 

 

 

 

Violente explosion d'un gazoduc

 

La Belgique est en deuil. 18 personnes ont péri dans l'efforyable explosion d'un gazoduc de Ghislenghien, dans le sud du pays. Parmi les victimes: trois Français. La catastrophe, dont l'origine serait une ereeur humaine, a également fait 130 blessés, qui ont été hospitalisés en Bklegique mais aussi en France, largement venue aider son voisin

Dramatique accident

18 morts et 133 blessés: c'est le dernier bilan de l'explosion de vendredi (30 juillet) d'une usine de gaz située dans une zone industrielle de Ghislenghien, dans le sud de la Belgique. Trois Français figurent parmi les victimes retrouvées dans les décombres, dont un électricien de 23 ans, employé d'une société implantée à Valenciennes. Le bilan s'est alourdi de deux victimes pendant le week-end et d'une autre mardi.

C'est l'un des pires accidents industriels, doublé d'une catastrophe économique dans ce pôle industriel employant 1.800 personnes, que connaît la Belgique. La déflagration a été ressentie à dix kilomètres de l'usine, située près de la ville d'Ath, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Bruxelles. Certains débris ont été retrouvés à plus de 6 km et des victimes projetées, déchiquetées, à une centaine de mètres. A la fin de la journée, une épaisse fumée noire se dégageait toujours de l'immense cratère formé par l'explosion. Certains ont même fait la comparaison avec la catastrophe d'AZF, raconte Franck Antson, sur place pour RTL.

Le Premier ministre belge était sur place dès vendredi et le roi Albert II samedi matin où une chapelle ardente avait été installée. Après les condoléances de Jacques Chirac au Premier ministe, Guy Verhofstadt, le porte-parole du gouvernement français, Jean-François Copé, a exprimé également son émotion devant ce drame. le pape Jean-Paul II a envoyé un message de solidarité aux victimes.

 

Erreur humaine

Du côté de l'enquête en cours, pas d'explications suffisantes encore, mais déjà peut-être une piste. On a retrouvé sur le tuyau des traces de griffes, ce qui tendrait à prouver qu'il y a eu erreur de manipulation d'un engin mécanique qui effectuait des travaux sur le site. Une fuite de gaz, que les ouvriers avaient senti, aurait en tout cas été signalée aux pompiers une demi-heure avant l'explosion dans la zone du parc économique de Ghislenghien. Les ouvriers arrivés au travail parlait de la fuite, sans être pour autant évacués. Ce n'est pas la seule critique à l'encontre des responsables du site: certains évoquent des manquements dans les mesures de sécurité autour de l'usine et dans la rapidité des secours, parmi lesquels Bruno Zucchero.

L'explosion d'une canalisation de haute pression de distribution de gaz est donc la cause du sinistre. Deux usines situées à proximité ont aussi pris feu suite à l'explosion. Une enquête est en cours, mais tout laisse à penser que l'origine serait une erreur humaine, alors que des travaux étaient en cours dans l'usine même. L'accident aurait pu se produire au cours de manipulations autour de bouteilles à air liquide, provoquant la rupture au niveau d'une canalisation de gaz. Un tuyau de 2 mètres de diamètre a été sectionné.

 

Des pompiers français en renfort

"Sans votre aide, le bilan aurait été beaucoup plus lourd". Le ministre belge de la Santé est venu remercier lundi à Lille les secouristes français pour leur intervention au cours de la catastrophe. Alors que la phase trois du plan catastrophe, soit la plus élevée, a été déclenchée vendredi, des pompiers français venus du Nord ont été envoyés sur place. Dix véhicules, un poste médical avancé et un hélicoptère sont aussi partis en renfort. Le ministre français de la Santé avait en outre annoncé dès vendredi l'envoi "d'une centaine de personnels médicaux pour procéder à l'évacuation médicalisée vers les hôpitaux belges et français", tandis que 14 blessés graves ont été hospitalisés en France. Six au CHUR de Lille où le plan "grands brûlés" a été déclenché. La mairie a mis un numéro de téléphone à la disposition des familles des victimes hospitalisées: le 03.20.49.57.49. Trois à l'hôpital Cochin à Paris, sept autres grands brûlés à l'hôpital militaire de Percy à Clamart... Sur les 133 blessés, 63 sont toujours hospitalisées, dont 50 dans les centres de grands brûlés.

L'autoroute E429 avait été fermée dans les deux directions, les automobilistes étant contraints de sortir à Ath ou à Enghien. Les habitants des environs de l'usine ont été priés de garder portes et fenêtres fermées, mais les autorités n'ont procédé à aucune évacuation et les fumées ne sont pas toxiques.

L.M. et D.H.

 

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